Doctolib éjecte tous les praticiens du bien-être



Naturopathes, sophrologues ou encore hypnothérapeutes vont devoir se passer de la plateforme d'e-santé Doctolib qui propose des services de gestion en ligne des consultations et permet à des patients de prendre des rendez-vous.

Doctolib a décidé de faire le ménage et va retirer de sa plateforme quelque 5 700 praticiens dits du bien-être. Ces derniers vont bénéficier d'une période de 6 mois pour leur permettre de réorganiser leur gestion des rendez-vous. Une échéance qui renvoie au mois d'avril 2023.

Seuls les professionnels référencés par les autorités de santé seront ainsi répertoriés sur Doctolib qui évoque un numéro RPPS (Répertoire partagé des professionnels de santé) ou ADELI reconnus par l'Assurance maladie. En sachant par ailleurs que l'ensemble des professionnels ADELI vont être progressivement intégrés dans le référentiel RPPS.

Doctolib renonce à plusieurs millions d'euros de revenus

" Nous faisons le choix de la responsabilité, pour garantir aux patients une information objective et vérifiée ", déclare Arthur Thirion, directeur France de Doctolib. Il est à noter que pour les praticiens, les services de Doctolib sont d'une centaine d'euros par mois.

La décision a été prise à la suite d'une consultation de 6 semaines avec une quarantaine d'acteurs. Parmi ces acteurs, des ordres de santé, syndicats de professionnels de santé, représentants des praticiens exerçant des professions de bien-être, associations de patients, collectifs d'experts, mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires et autorités sanitaires.

" Doctolib est identifié par les acteurs de la consultation comme un tiers de confiance reconnu dans la santé, ce qui suscite des attentes légitimes concernant l'information des patients ", écrit le groupe dans un communiqué.

Après une vive polémique estivale

L'été dernier, une polémique impliquant Doctolib avait éclaté au sujet de naturopathes référencés sur sa plateforme. Certains d'entre eux ont été pointés du doigt par des soignants pour des pratiques dangereuses, voire des dérives sectaires.

Doctolib avait réagi dans un premier temps avec la suspension de 17 profils de praticiens sur sa plateforme, et l'annonce du renforcement de ses procédures de vérification et de signalement des professionnels référencés sur son site.

L'Ordre des médecins avait toutefois fait part de son inquiétude et en demandant à Doctolib de faire davantage afin de mieux définir le cadre dans lequel les professionnels peuvent être recensés sur sa plateforme. " Doctolib ne peut laisser s'installer une confusion entre professionnels de santé et personnes ne s'inscrivant pas dans l'exercice médical. "

Selon Doctolib, les praticiens qui exercent des activités de bien-être non réglementées représentent 3 % des praticiens sur sa plateforme et 0,3 % des rendez-vous pris. " Il n'existe pas de moyen objectif et exhaustif de définir et vérifier le niveau de qualification des praticiens exerçant des activités de bien-être, comme cela est possible pour les professions réglementées. "



Source
Catégorie article Actualités

Ajouter un commentaire

Commentaires

Aucun commentaire n'a été posté pour l'instant.